C'est le rêve de tout passionné d'avion de chasse, et je l'ai réalisé le mois dernier : j'ai fait un vol en avion de chasse, et découvert ce qu'on ressentait avec 5G. Mon vol a eu lieu à Rennes, à bord d'un Fouga Magister. Evidemment, j'aurais préféré le faire à bord d'un autre appareil. Le Fouga n'a pas une « gueule d'atmosphère », si l'on peut dire. Cet ancien appareil d'entraînement ne présente pas les lignes agressives d'un avion de combat (cela dit, il offre de bonnes sensations, et j'avoue avoir eu la nausée avant la fin de la voltige aérienne). Ce que j'aurais aimé par dessus-tout, c'est réaliser mon vol à bord d'un Aero L-39 Albatros. Le choix n'aurait pas été très patriotique (l'appareil est d'origine tchécoslovaque), mais que voulez-vous, c'est l'appareil qui m'a fait rêver durant mon enfance.
Le L39 a une histoire curieuse. Après sa création dans la période qui suivit immédiatement la Première Guerre mondiale, la Tchécoslovaquie mit très vite sur pied une importante industrie aéronautique (dont une partie existe encore aujourd'hui). L'URSS contrôlant le pays dès la fin des années 1940, les Tchèques construisirent un certain nombre d'appareils russes comme le MiG-15. Lorsque le contrôle soviétique disparut en 1989, l'industrie aéronautique tchécoslovaque continua de fabriquer plusieurs types d'avion importants. En 1993, à la création de la République Tchèque, l'une des firmes les plus importantes était Aero Vodochody, et était spécialisée depuis de nombreuses années dans la conception et la production d'avions d'entraînement et d'appareils d'attaque légers à réaction. L'un des avions les plus réussis au monde dans ces deux spécialités fut ainsi l'Aero L-39 Albatros, développé en tant que successeur naturel de l'Aero L-29 Delfin (Dauphin) des années 1960, mais capable de répondre à des programmes de formation bien plus étendus tout en offrant une réelle capacité d'appui tactique léger. Le premier L-39 vola en novembre 1968 et le premier type d'avion-école de série fut le L-39C mis en service dans la force aérienne tchécoslovaque en 1974 après une refonte partielle du type L-39 original. Le L-39 fut naturellement largement utilisé par la force aérienne soviétique (2080 exemplaires) et divers autres pays du Pacte de Varsovie ainsi que par d'autres pays dans le monde appartenant à la sphère d'influence soviétique. Le développement du type mena au milieu des années 1970 au L-39L remorqueur de cibles, au L-39ZA d'attaque au sol et de reconnaissance. Cette dernière version pouvait recevoir sous le fuselage une nacelle détachable armée de canons. D'autres améliorations entreprises après 1989 donnèrent le L-39MS modernisé et plus puissant et, de la, une nouvelle génération L-59. Cette version vola en septembre 1986 et le premier L-59 de série fut livré à l'Égypte en 1993. Ce type fut encore développé sous la forme du L-159 spécialisé dans 1'appui tactique léger, dérivé entièrement « occidentalisé » et doté d'un réacteur à double flux Allied-Signal (Honeywell) F124 américain et d'une avionique occidentale. La production totale du L-39 fut au moins de 2854 appareils plus cinq L-39MS et 60 L-59. On est loin des Rafale de Dassault, qui ont mis presque 30 ans pour se vendre à 24 exemplaires ! Je pensais que ce vol en avion de chasse allait calmer ma passion aéronautique, mais il l'a au contraire fait renaître de ses cendres. Je pense d'ailleurs remonter un jour ou l'autre dans le ciel pour ressentir à nouveau les joies (et la terreur) de la haute voltige. Source : Avion de Chasse
lundi 27 avril 2015
Quel est le programme d'Hillary Clinton ?
Hillary Clinton a annoncé sa candidature pour la présidence américaine mais n’a aucun programme. Le cas de l’Amérique n’est pas exceptionnel. La plupart des grandes démocraties sont aussi démunies, en voici les 4 raisons principales.
Le cas d’Hillary Clinton est spectaculaire. Barack Obama avait déjà été élu sur un programme réduit à une peau de chagrin sur le social mais dans les faits, il a conduit la même politique monétaire que les républicains et la même politique étrangère, prudente et essentiellement au service non pas de la liberté mais des intérêts économiques américains. Hillary Clinton n’a rien produit comme projet, comme mesure, comme ambition. Elle s’engage les mains nues et les poches vides.
La France n’est pas mieux. François Hollande a été élu sur un programme impossible à réaliser. Donc il n’a pas tenu ses promesses, ce qui lui vaut les pires ennuis maintenant.
L'opposition de droite est quasiment dans le même cas. Nicolas Sarkozy sera certainement le candidat de l’alternance mais on ne sait pas avec quel programme économique, quel programme de politique étrangère. Le seul dossier sur lequel les candidats nous donnent quelques indications portent sur les questions de société et d’immigration.
La Grande-Bretagne est dans la même situation, il y a peu de différences entre ce que proposent les conservateurs et les travaillistes.
Le système d’économie de marché s’est imposé au monde entier. A part la Corée du Nord et Cuba, tous les autres pays du monde, y compris la Chine, ont adopté les systèmes d’économie de marché. C'est la confrontation entre l’offre et la demande qui établit les grands équilibres et optimise les intérêts de tous.
L’économie de marché fonctionne à la concurrence entre les agents économiques. Il y a des frictions, des blocages, des régulations brutales mais le système de base est un système de concurrence. Le système de production de richesse ne fait pas débat. Il peut y avoir débat sur le système de redistribution de richesse mais à la marge.
Les raisons pour lesquelles les grandes démocraties sont en panne de programme sont très simples. Il y en a 4 grandes au moins.
Tout d'abord, le périmètre d’action de l’Etat s’est considérablement réduit. La mondialisation, la surpuissance des entreprises globales a progressivement réduit le domaine de la souveraineté nationale.
Ensuite, les Etats souverains se sont regroupés dans des ensembles plus vastes qui produisent leurs propres règles, dans des conditions démocratiques qui ne sont pas toujours transparentes. Tout le problème de l’Europe est là. L’impression d’avoir une gouvernance technocratique alors que tout est fait par délégation de pouvoir des Etats.
Et puis, il existe une prolifération d’organisations non gouvernementales (ONG) et des fondations qui exercent des missions de service public et qui ne sont pas ou peu contrôlées par un pouvoir politique.
Enfin, les responsables politiques n’ont plus les moyens d’acheter des voix en promettant monts et merveilles. Il y a encore 10, ans, la croissance mécanique des économies offrait de quoi payer les promesses et les factures. Aujourd’hui, ce clientélisme n’est plus possible. La démocratie doit découvrir d’autres ressorts.
La politique du droit d'asile dans l'impasse
Selon les sages, les demandes ont explosé et représentent une nouvelle filière d'immigration dont le coût total avoisine les 2 milliards d’euros par an.
"La politique d'asile est au bord de l'embolie." La phrase est tirée d'un rapport confidentiel de la Cour des comptes, révélé par le Figaro. Il ne s'agit que d'un "rapport d'étape" mais les avertissements au gouvernement sont très clairs. L'asile politique en France est "insoutenable à court terme."
D'abord parce qu'il représente une nouvelle filière massive d'immigration. "Les raisons de cette situation dégradée, dont le constat est unanimement partagé, sont multiples" explique le rapport. "Une hausse de la demande d'asile jusqu'en 2013 pour atteindre 66.251 dossiers déposés, les délais de la procédure qui s'élèvent à deux ans environ et une concentration des demandes sur certains territoires, en particulier l'Ile-de-France." Surtout, 75 % des demandes sont rejetées en moyenne. "La majorité des demandes d'asile adressées à la France est donc a posteriori infondée." Les déboutés sont censés quitter le territoire mais seul 1 % d'entre eux quitte effectivement l'hexagone.
Surtout le coût lié à ces demandes a explosé : 990 millions d'euros en 2013 contre 626 millions en 2009 pour les demandeurs d'asile et autant pour ceux qui sont déboutés. Résultat : 2 milliards d'euros y son consacrés chaque année.
Le gouvernement a bien tenté de trouver la parade grâce à une nouvelle loi mais les nouveaux critères pour obtenir l'asile risquent justement de rallonger le temps des demandes, ce qui serait d'autant plus couteux pour l'Etat. "Plus l'instruction est lente, plus l'éloignement est difficile à cause de l'intégration de certains demandeurs et de la scolarisation de leurs enfants" explique le rapport. Le gouvernement doit désormais trouver la bonne solution, s'il ne veut pas que son budget ne dérape.
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