mardi 10 avril 2018

Pilote de chasse pour quelques heures

Lyon, un mercredi. Il est bientôt 15 heures. Je franchis les portes du centre et me présente à l'accueil. Quelques instants après, le moniteur m'invite à le suivre. Mon futur co-pilote me décrit lors du briefing - assez bref - les bases du vol en avion de chasse et me propose les centaines de scénarios parmi lesquels piocher: vol acrobatique, de surveillance, duel aérien... Je n'ai pas besoin de réfléchir, je choisis le dogfight. C'est le sourire aux lèvres que je vais enfiler ma combinaison kaki ainsi que le casque pour gagner la salle aux ordinateurs. Deux gros cockpits règnent dans la zone. Je m'immisce dans celui que m'indique mon instructeur. Face au cockpit, un immense écran incurvé présente une vision grand angle. A l'intérieur, je regarde la fidèle reproduction d'un tableau de F-16 Fighting Falcon. La ribambelle de manettes est renversante et j'éprouve une seconde de stress devant tous ces interrupteurs et ces jauges. Mais l'instructeur est là pour m'assister et m'explique comment décoller. Avec un viseur laser, il m'indique les jauges fondamentales, les réflexes qu'il faut prendre, ainsi que ce que spécifient les mesures et icônes qui défilent dans mon viseur. Il est direct, et ses conseils utiles. On sent bien qu'il a piloté des avions de chasse pendant plus de quinze ans, il est sur un terrain familier. Et il restera présent pendant le vol. Heureusement d'ailleurs, car il sera un compagnon de route indispensable pour parer aux différents problèmes (on ne s'improvise pas pilote de chasse en une seconde). C'est le moment de lancer la bête. Manche dans une main, manette d'accélération dans une autre, je suis paré face à la piste d'envol. Le manche de l'appareil paraît extrêmement réactif. Je décolle à peine que l'appareil vire d'un coup et se crashe. Ca commence bien ! Le second décollage est cependant moins brouillon. Un instant plus tard, mon appareil fait du Mach 2 à 10.000 pieds. Les impressions sont difficiles à décrire. Certes, le cockpit n'a pas de vérins mais l'écran géant comble tout le champ de vision et j'ai vraiment la sensation de virer pour de bon. L'environnement, incroyablement réaliste, est sublime. Quand j'ai un doute, mon co-pilote m'indique comment réagir puis quitte mon champ de vision pour me faire profiter d'une immersion complète. Brusquement, je sens un flot d'adrénaline m'envahir: le radar m'informe que deux appareils ennemis viennent à ma rencontre ! Le moment est venu de réveiller le Maverick qui dort en moi. En avant pour quarante minutes d'acrobaties et de sueur. Cette simulation de vol s'est avérée extraordinaire, plus prenante que tout ce que j'avais imaginé. Si vous avez toujours rêvé de devenir pilote de chasse, voilà une alternative qui prend un peu moins d'années pour se concrétiser ! ^^ Pour plus d'informations, allez sur le site de ce vol en simulateur à Lille.