Challenge commercial. Deux mots qui peuvent prendre de nombreuses significations et nuances, selon l'entreprise dans lequel ils sont prononcés. Au fil des années, j'ai travaillé pour tellement d'entreprises qui n'y connaissaient rien en management que j'en ai perdu le compte. Dans ces boîtes qui ont oublié d'évoluer, on demandait aux employés de tout donner lors de challenges commerciaux, sans la moindre récompense à la clef ou presque. L'employeur demandait donc de tout donner pendant une semaine, plusieurs, ou même des mois, pour acquérir au final un pauvre panier garni. De quoi démotiver la force de vente la plus loyale. L'entreprise pour laquelle je travaille aujourd'hui a heureusement un peu plus de perspicacité dans le domaine. Quand elle met en place un challenge commercial, elle s'assure en premier lieu que la récompense est à la hauteur de l'effort. Et, comme vous vous en doutez (sauf si vous êtes le patron d'une des boîtes susmentionnées), cela change radicalement la donne. C'est avec impatience que chacun y accueille les nouveaux challenges, et chacun se donne à 200 % pour rafler la mise. Tout travail mérite salaire, mais tout surcroît de travail mérite également quelque chose de plus. C'est ainsi que j'ai gagné, l'année dernière, une tablette numérique, des Wonderbox (que je déconseille, au passage ; cette expérience fera l'objet d'un prochain billet)... Le mois dernier, j'ai même décroché le gros lot : un voyage d'une semaine au Pérou. Une destination que je n'aurais sans doute jamais choisi de moi-même, mais qui a pourtant donné lieu à un magnifique voyage. Si je redoutais d'être atterré par les activités prévues sur place (vous savez, comme ces chasses au trésor qu'on doit faire entre collègues, et où on a l'impression de revenir en colonie de vacances), j'ai vite oublié mes craintes une fois sur place. La DRH avait, cette fois encore, eu l'intelligence de faire appel à une agence spécialisée qui nous a proposé un voyage authentique et sur-mesure. Si le programme s'est révélé vraiment chargé (c'était loin d'être reposant), nous avons cependant vu une quantité incroyable de monuments, et le plaisir était vraiment au rendez-vous. Mon entreprise a tout gagné, sur ce coup-là : elle a non seulement su faire plaisir à ses forces de vente en leur fournissant un voyage inoubliable, mais a également contribué à resserrer les liens entre chaque employé présent. Les bénéfices de ce rapprochement se sentent au quotidien, depuis notre retour : la communication est plus fluide, l'atmosphère est plus détendue, les tensions s'évacuent d'autant mieux que les employés ne sont plus des étrangers les uns pour les autres. Quand je vois les qualités managériales dont fait preuve mon entreprise, je me dis que je suis finalement arrivé à destination. Je ne pourrais plus retourner en arrière et travailler pour une des entreprises par lesquelles je suis passé. Je vous laisse le lien vers l’Agence Stimulation Commerciale qui fait toutes nos opérations – suivez le lien pour leur contact.
mardi 9 juin 2015
Qui est Mr 5%
Comment imaginer qu’un président puisse se maintenir sans dommage pour la fonction, avec près de 95% des électeurs… contre lui !
On a beau dire que les idées mènent le monde, revenir aux chiffres n’est pas sans intérêt pour mesurer leur impact dans l’opinion. C’est pourquoi j'ai choisi cette semaine de ne pas me payer de mots sur la situation critique que traverse le pouvoir : seuls 5,69 % des électeurs inscrits se sont reconnus, dimanche, dans la liste soutenant l’action du président de la République ! C’est ce qui s’appelle un plébiscite à l’envers.
Certes, l’UMP n’est guère flambarde et commence à comprendre que les municipales n’auront été qu’une éclaircie dans le ciel plombé de ses divisions, avec l’arrivée du cyclone Bygmalion…
Mais comme c’est la gauche qui, jusqu’à nouvel ordre, occupe l’Élysée et domine le Parlement, comme c’est elle qui définit la politique de la France et comme c’est François Hollande qui l’incarne aux yeux du monde, on ne peut que s’inquiéter pour son autorité — inséparable, malheureusement, de celle de la France…
Si 94,31 % des Français en âge de voter ne soutiennent plus ce président ni a fortiori son parti, c’est que lui-même, hélas, n’incarne plus la fonction. À l’élection présidentielle de 1965, le général de Gaulle, qui savait ce que le mot légitimité veut dire, avait songé à démissionner parce qu’il n’avait pas été désigné dès le premier tour… L’élection, certes, n’était pas la même. Mais l’idée qu’on se fait de la légitimité ne varie pas avec les types de scrutin. Encore moins avec les époques. Elle a d’abord à voir avec l’honneur.
L'impossible mission de Valls
Il manque à Manuel Valls deux conditions pour réussir : une autre conjoncture… et un autre président !
L’institution du quinquennat ayant placé le chef de l’État en première ligne, celui du gouvernement a progressivement perdu la fonction de fusible que la Constitution gaullienne lui assignait. C’est un avantage pour les ambitieux, qui peuvent ainsi se constituer un matelas de popularité personnelle sans craindre de devoir “sauter” quand le président a besoin de se refaire une santé…
L’ennui est qu’avec un François Hollande descendu sous la barre des 20 % d’opinions favorables, l’actuel premier ministre est comme aspiré par le maelström d’impopularité qui engloutit l’Élysée ! Au point qu’on peut se demander si Manuel Valls ne se prend pas à espérer que le chef de l’État lui serve un jour de fusible… Ce qui serait le monde à l’envers !
Lisez l’enquête que nous consacrons cette semaine au « pschitt » qu’a constitué son premier trimestre d’action : si Manuel Valls n’est évidemment pas responsable de tout — à commencer par l’inquiétante spirale déflationniste —, il n’est pas douteux qu’en politique intérieure, sa principale faiblesse s’appelle… François Hollande !
Le premier ministre peut bien jouer le “garde du corps”, nul n’est dupe de sa posture, comme le souligne Raphaël Stainville, qui rappelle la filiation politique entre Manuel Valls et Michel Rocard. À vouloir se mesurer avec François Mitterrand, Rocard, certes, avait échoué… Mais qui oserait comparer Hollande à Mitterrand ?
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