Voilà un village que je ne risque pas d'oublier avant longtemps : Saint-Cirq-Lapopie. Les circonstances dans lesquelles je l'ai découvert ont sans doute contribué à la fascination qu'il a excercé sur moi : je l'ai aperçu pour la première fois au petit matin lors d'un vol en montgolfière, peu avant le lever du jour. Ses maisons accrochées à la falaise, qui surplombaient le Lot d'une centaine de mètres, flottaient dans le vide en raison de la brume matinale. Un spectacle irréel. Puis, à mesure que les rayons du soleil ont dissipé la brume, les pierres dorées des maisons ont semblé s'enflammer. Un spectacle si stupéfiant qu'il m'aurait paru invraisemblable dans un film, et qui était pourtant là, sous mes yeux. Vous comprendrez donc qu'il m'était impossible de quitter le Lot sans l'arpenter, histoire de me convaincre qu'il était réel. Les ruelles, qui dégringolent jusqu'au Lot, ne se visitent qu‘à pied. Arrivés par une route en lacet oscillant entre rivière et falaise, les touristes délaissent donc leur voiture pour découvrir ce village qui inscrit à merveille son architecture dans son décor naturel. Élevant dans le ciel sa puissante silhouette fortifiée, son église domine l'amoncellement de petites maisons unies dans un même calcaire ocre. Elle a survécu à une histoire tourmentée, contrairement aux quatre châteaux du bourg. Occupé dès l'époque romaine, ce site défensif sur le Lot fut doté d'une forteresse dès le haut Moyen Âge. Son histoire se résume à une suite incessante de sièges. Richard Cœur de Lion, les Anglais puis les huguenots à l'époque des guerres de Religion tentèrent de s‘emparer du bastion. En 1580. Henri IV en fit abattre les derniers pans de mur. Du château. un panorama splendide se déploie sur les maisons et l'église posée sur son aplomb rocheux, mais aussi sur la boucle de la rivière cernée par des peupliers. Des trois autres châteaux, des familles Castelnau, Gourdon et La Popie. ne subsistent que quelques pierres. Quand la brume s'étend sur la vallée et que les maisons qui escaladent la paroi ont fermé leurs volets, Saint-Cirq retrouve sa magie originelle. Les façades en encorbellement ou à colombages, coiffées de tuiles brunes brûlées par le soleil en été, les fenêtres à meneaux, les portes en accolade, où s'accrochent roses trémières et vigne vierge, les ornements d‘esprit médiéval qui abondent dans les ruelles et venelles, composent un décor merveilleusement préservé. Le lieu fascine, et je ne suis pas le seul à être tombé sous son charme. Il séduisit en son temps André Breton. Annoncée par sa tour-pigeonnier, l'ancienne auberge des Mariniers du Lot abrita en effet chaque été l'écrivain, qui y attira ses amis surréalistes. Le peintre Henri Martin trouva refuge dans une noble demeure à tourelle, en dessous de la place du Carol. Pierre Daura préféra s‘installer dans une maison aux poutres sculptées de la délicieuse rue de la Fourdonne. Par leur présence, tous contribuèrent à rendre célèbre ce village perché de la vallée du Lot. Mais leur présence ne fait au fond qu'indiquer à tel point le lieu est ensorceleur. Si vous ne l'avez jamais visité, je vous recommande de faire un détour d'une demi-journée, la prochaine fois que vous passerez dans le Lot. Voire même de le découvrir, comme moi, depuis la voie des airs, lors d'un vol en montgolfière dans le Lot tout à fait fascinant ! Suivez le lien pour le contact de ce vol unique.
mardi 3 novembre 2015
Turquie: censure des réseaux sociaux pour les plus jeunes
Les critiques contre les profs sur Twitter et Facebook, c'est fini: le ministère turc de l'Éducation a décidé d'interdire à tous les élèves des écoles secondaires du pays l'utilisation des réseaux sociaux pendant le temps scolaire, sous peine d'exclusion temporaire.
Édictée dans le cadre de la lutte contre l'absentéisme et les «comportements équivoques» ou «contraires aux valeurs nationales, à la décence et à la moralité», cette mesure est entrée en vigueur le 1er juillet, selon le Journal officiel turc cité jeudi par les médias turcs.
Dès la rentrée de septembre, les élèves ne seront plus autorisés à tweeter ou à publier de commentaires sur leur page Facebook depuis leur classe ou leur cour de récréation, sauf autorisation expresse de leur professeur.
Les propos diffamatoires, insultants ou provocants à l'égard du personnel enseignant ou même de leurs camarades seront donc bannis. Les contrevenants seront passibles de poursuites disciplinaires allant jusqu'à l'exclusion temporaire, selon le nouveau règlement.
Depuis plus d'un an, le gouvernement islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002 en Turquie s'en prend régulièrement aux réseaux sociaux et à leurs utilisateurs.
Début 2014, le président Recep Tayyip Erdogan a ordonné à plusieurs reprises le blocage momentané de Twitter, Facebook ou YouTube, accusés notamment de diffuser des accusations de corruption visant son entourage.
En mars dernier, le Parlement turc a voté une disposition qui autorise le gouvernement à bloquer un site internet sans décision de justice, une mesure pourtant censurée quelques mois plus tôt par la Cour constitutionnelle au nom de la protection des libertés.
La Russie est trop aggressive
Les autorités de L'Otan affirment que la Russie collecte des données sur la Marine de l'Otan dans l'Atlantique, la Baltique, la Méditerranée et la mer Noire en appliquant des méthodes pouvant être considérées comme agressives.
"La Fédération russe observe et collecte probablement des informations sur les unités navales de l'Otan dans la Baltique, l'Atlantique, la Méditerranée et la mer Noire, en usant de méthodes qui peuvent être considérées comme téméraires voire même parfois agressives ", a confié à la RTBF le Commandant suprême adjoint des forces alliées en Europe, le général britannique Adrian Bradshaw.
Cette accusation est une réponse aux militaires américains qui ont diffusé les images d'un avion bombardier Su-24 russe survolant l'un de leurs destroyers à basse altitude dans la mer Noire fin mai. C'est ce geste-là qui est perçu comme agressif de la part de la Russie.
Comme l'a annoncé à plusieurs reprises le ministère de la Défense russe, ces deux dernières années, l'intensité de l'entraînement militaire près des frontières de la Russie s'est considérablement accrue. En même temps, il est facile de s'apercevoir que l'ennemi fictif est la Russie, contre laquelle les alliés luttent lors d'exercices.
Ainsi, l'Otan lance le plus grand exercice militaire depuis la fin de la Guerre froide, dénommé "Trident Juncture". "Nous devons renforcer leur démarche à l'approche d'une crise de haute intensité", a déclaré le commandant suprême allié pour la Transformation (Cact), le général Jean-Paul Paloméros, en référence aux forces navales de l'Alliance.
Environ 150 Marines (fusiliers marins américains) et trois avions à rotors basculants Osprey seront déployés sur le porte-hélicoptères britannique Océan en Méditerranée, a rapporté le journal britannique Times.
En outre, les marins américains seront stationnés sur des navires espagnols, français, italiens et néerlandais.
lundi 6 juillet 2015
Séminaire, vous avez dit séminaire ?
Il y a de cela quelques jours, je me suis rendu à Reims pour y suivre un séminaire. Cette circonstance m'a poussé à vous faire part de mes réflexions et parler ici, non de ce séminaire en particulier, mais de ces événements de manière générale. Je suis habitué aux séminaires et j'en ai suivi tellement que j'en ai oublié un bon nombre. Et s'il n'entre pas dans mon intention de remettre en question les gains qu'ils peuvent offrir, j'en suis venu à distinguer deux problèmes qui sont reparus régulièrement souvent au fil des années, et je pense vraiment que les dirigeants gagneraient en efficacité en leur trouvant une solution. Le plus récurrent reste le fait de perdre de vue l'objectif en cours de route. Le problème se pose pour tout ce qui est routinier : ce genre d'événement est devenu une procédure si courante en entreprise que les instigateurs en viennent à mettre de côté le sens. Ceux-ci s'acharnent donc à imaginer le meilleur thème, proposer des destinations incroyables ou adopter des activités de team building inhabituelles. Tous ces choix leur font pourtant oublier la finalité de ces rassemblements entre salariés. Parce qu'à la base, il peut être important de rappeler que le séminaire a pour objectif de créer une cohésion d'équipe, en mettant les équipiers dans un cadre original. Si le séminaire est un jeu, c'est un jeu sérieux, et qui poursuit un but. Mais l'écueil le plus grave reste selon moi le sentiment d'obligation lié à ces séminaires, et que les commanditaires ne contribuent en rien à balayer. En l'état actuel, de nombreux individus jouent donc le jeu de ces séminaires tout en les trouvant stériles. Mais ils ne disent rien et se forcent à y assister par peur de devenir le vilain petit canard s'ils refusent d'y participer. Le bénéfice d'une telle participation est pour ainsi dire nul. Le collaborateur qui se force à participer à un séminaire de motivation, et ce sans en sentir la nécessité ni même l'envie, n'en tirera évidemment aucun bénéfice. Les supérieurs hiérarchiques devraient franchement songer à la valeur que peuvent avoir des événements qu'on suit contraints et forcés, qui sont supposés être facultatifs mais se révèlent catastrophiques pour l'employé en cas de boycottage, en termes d'intégration. Pour autant, cela ne signifie pas que tout va mal en la demeure, et certains séminaires bien organisés se passent sans accroc. Celui auquel j'ai participé à Reims était de ceux-là ! Suivez le lien pour en savoir plus sur cet organisateur de séminaire en Champagne.
Louer un vieux
Si vous vivez au Japon et que vous voulez "baptiser un hamster", boire un verre, savoir "si vous êtes moche" ou "rechercher votre chat", vous pouvez "louer un vieux".
Depuis 2012, le styliste japonais Takanobu Nishimoto s'adonne à la location de "vieux". A 47 ans, il est considéré comme un ossan (un vieux en japonais) et s'est rendu compte à quel point les fossés intergénérationnels étaient conséquents dans l'archipel nippon. "Un jour dans le train, j’ai entendu des lycéennes rire entre elles en traitant un homme de vieux dégoutant, a-t-il raconté. Il y a un fossé entre les jeunes et les ossan, une totale incompréhension et une absence de communication […]Je voulais donc montrer aux gens qu’il existe des ossan sympas, qui encouragent les jeunes".
Selon Takanobu Nishimoto, un ossan serait considéré par les jeunes, comme un homme "casse-pied et un brin pervers, dégarni, qui parle fort, sent mauvais, est arrogant et se croit important" .
Alors afin de réconcilier les différentes générations et prouver aux jeunes que les ossan sont des êtres intéressants, le styliste propose de "louer un vieux" pour un temps donné. Le principe est simple : un ajout dans le panier en précisant la date, le lieu et l'horaire de "livraison". Au total, 1500 personnes se sont inscrites sur le site pour "louer un vieux", principalement des femmes.
"Au début, je prenais un peu les jeunes de haut, c’est aussi pour ça que les ossan ne sont pas aimés. Maintenant, je me mets à leur niveau, et j’apprends beaucoup" se souvient le créateur. "Les hommes japonais passent en général leur vie en costume-cravate. Ils n’ont pas de vie en-dehors du travail, ne prennent pas de congés, n’ont pas de loisirs ni de passe-temps: ils ne sont pas marrants" déclare-t-il, précisant que si les jeunes n'aiment pas les ossan, c'est parce que ces derniers n'aiment pas la vie. Alors vous le saurez, si vous vivez au Japon et que vous voulez "baptiser un hamster", boire un verre, "savoir si vous êtes moche" ou "rechercher votre chat", vous pouvez louer un vieux.
Avoir les griffes de Wolverine
Qui n'a jamais rêvé d'avoir les mêmes griffes que Wolverine? Dans la fiction, ce soldat immortel créé par l'armée a en effet 3 griffes rétractables en adamantium à chaque main. Pour vous sentir aussi puissant que le personnage de Marvel, la société Advancer Technologies vous propose de les faire vous-mêmes à la maison, avec l'aide d'une imprimante 3D.
Dans le tutoriel ci-dessus, son fondateur Brian Kaminski montre comment fabriquer vos propres griffes bioniques. Le procédé requiert l'usage de MyoWare, un capteur musculaire élaboré par cette entreprise spécialisée en sciences appliquées, qui développe des technologies transformatrices.
L'installation du capteur sur le bras est facile et rapide. Ce dernier permet de sortir ses griffes simplement en fléchissant le muscle de l'avant-bras. L'engin possède même un système de verrouillage: pour que les griffes restent dehors, il faut fléchir le bras pendant deux secondes entières, et répéter ensuite l'action afin de les rentrer.
Advancer Technologies a récemment lancé une campagne sur le site de crowdfunding Kickstarter, sur lequelle il est notamment possible de se procurer le capteur musculaire. Sur les 10.000 dollars (9.165 euros) demandés, 16.795 (15.392 euros) ont été récoltés à l'heure où nous publions.
La société explique être en partenariat avec l'organisme à but non lucratif Limbitless Solutions, qui utilise la fabrication additive pour permettre aux handicapés d'obtenir des membres bioniques gratuitement. À chaque fois que cinq bailleurs de fonds participeront au financement du projet à hauteur de 25 dollars (22.91 euros) ou plus, un capteur MyoWare leur sera distribué.
La mission? Fabriquer des prothèses et les offrir ensemble à des enfants amputés à travers le monde.
mardi 9 juin 2015
Employé échaudé craint le challenge
Challenge commercial. Deux mots qui peuvent prendre de nombreuses significations et nuances, selon l'entreprise dans lequel ils sont prononcés. Au fil des années, j'ai travaillé pour tellement d'entreprises qui n'y connaissaient rien en management que j'en ai perdu le compte. Dans ces boîtes qui ont oublié d'évoluer, on demandait aux employés de tout donner lors de challenges commerciaux, sans la moindre récompense à la clef ou presque. L'employeur demandait donc de tout donner pendant une semaine, plusieurs, ou même des mois, pour acquérir au final un pauvre panier garni. De quoi démotiver la force de vente la plus loyale. L'entreprise pour laquelle je travaille aujourd'hui a heureusement un peu plus de perspicacité dans le domaine. Quand elle met en place un challenge commercial, elle s'assure en premier lieu que la récompense est à la hauteur de l'effort. Et, comme vous vous en doutez (sauf si vous êtes le patron d'une des boîtes susmentionnées), cela change radicalement la donne. C'est avec impatience que chacun y accueille les nouveaux challenges, et chacun se donne à 200 % pour rafler la mise. Tout travail mérite salaire, mais tout surcroît de travail mérite également quelque chose de plus. C'est ainsi que j'ai gagné, l'année dernière, une tablette numérique, des Wonderbox (que je déconseille, au passage ; cette expérience fera l'objet d'un prochain billet)... Le mois dernier, j'ai même décroché le gros lot : un voyage d'une semaine au Pérou. Une destination que je n'aurais sans doute jamais choisi de moi-même, mais qui a pourtant donné lieu à un magnifique voyage. Si je redoutais d'être atterré par les activités prévues sur place (vous savez, comme ces chasses au trésor qu'on doit faire entre collègues, et où on a l'impression de revenir en colonie de vacances), j'ai vite oublié mes craintes une fois sur place. La DRH avait, cette fois encore, eu l'intelligence de faire appel à une agence spécialisée qui nous a proposé un voyage authentique et sur-mesure. Si le programme s'est révélé vraiment chargé (c'était loin d'être reposant), nous avons cependant vu une quantité incroyable de monuments, et le plaisir était vraiment au rendez-vous. Mon entreprise a tout gagné, sur ce coup-là : elle a non seulement su faire plaisir à ses forces de vente en leur fournissant un voyage inoubliable, mais a également contribué à resserrer les liens entre chaque employé présent. Les bénéfices de ce rapprochement se sentent au quotidien, depuis notre retour : la communication est plus fluide, l'atmosphère est plus détendue, les tensions s'évacuent d'autant mieux que les employés ne sont plus des étrangers les uns pour les autres. Quand je vois les qualités managériales dont fait preuve mon entreprise, je me dis que je suis finalement arrivé à destination. Je ne pourrais plus retourner en arrière et travailler pour une des entreprises par lesquelles je suis passé. Je vous laisse le lien vers l’Agence Stimulation Commerciale qui fait toutes nos opérations – suivez le lien pour leur contact.
Qui est Mr 5%
Comment imaginer qu’un président puisse se maintenir sans dommage pour la fonction, avec près de 95% des électeurs… contre lui !
On a beau dire que les idées mènent le monde, revenir aux chiffres n’est pas sans intérêt pour mesurer leur impact dans l’opinion. C’est pourquoi j'ai choisi cette semaine de ne pas me payer de mots sur la situation critique que traverse le pouvoir : seuls 5,69 % des électeurs inscrits se sont reconnus, dimanche, dans la liste soutenant l’action du président de la République ! C’est ce qui s’appelle un plébiscite à l’envers.
Certes, l’UMP n’est guère flambarde et commence à comprendre que les municipales n’auront été qu’une éclaircie dans le ciel plombé de ses divisions, avec l’arrivée du cyclone Bygmalion…
Mais comme c’est la gauche qui, jusqu’à nouvel ordre, occupe l’Élysée et domine le Parlement, comme c’est elle qui définit la politique de la France et comme c’est François Hollande qui l’incarne aux yeux du monde, on ne peut que s’inquiéter pour son autorité — inséparable, malheureusement, de celle de la France…
Si 94,31 % des Français en âge de voter ne soutiennent plus ce président ni a fortiori son parti, c’est que lui-même, hélas, n’incarne plus la fonction. À l’élection présidentielle de 1965, le général de Gaulle, qui savait ce que le mot légitimité veut dire, avait songé à démissionner parce qu’il n’avait pas été désigné dès le premier tour… L’élection, certes, n’était pas la même. Mais l’idée qu’on se fait de la légitimité ne varie pas avec les types de scrutin. Encore moins avec les époques. Elle a d’abord à voir avec l’honneur.
L'impossible mission de Valls
Il manque à Manuel Valls deux conditions pour réussir : une autre conjoncture… et un autre président !
L’institution du quinquennat ayant placé le chef de l’État en première ligne, celui du gouvernement a progressivement perdu la fonction de fusible que la Constitution gaullienne lui assignait. C’est un avantage pour les ambitieux, qui peuvent ainsi se constituer un matelas de popularité personnelle sans craindre de devoir “sauter” quand le président a besoin de se refaire une santé…
L’ennui est qu’avec un François Hollande descendu sous la barre des 20 % d’opinions favorables, l’actuel premier ministre est comme aspiré par le maelström d’impopularité qui engloutit l’Élysée ! Au point qu’on peut se demander si Manuel Valls ne se prend pas à espérer que le chef de l’État lui serve un jour de fusible… Ce qui serait le monde à l’envers !
Lisez l’enquête que nous consacrons cette semaine au « pschitt » qu’a constitué son premier trimestre d’action : si Manuel Valls n’est évidemment pas responsable de tout — à commencer par l’inquiétante spirale déflationniste —, il n’est pas douteux qu’en politique intérieure, sa principale faiblesse s’appelle… François Hollande !
Le premier ministre peut bien jouer le “garde du corps”, nul n’est dupe de sa posture, comme le souligne Raphaël Stainville, qui rappelle la filiation politique entre Manuel Valls et Michel Rocard. À vouloir se mesurer avec François Mitterrand, Rocard, certes, avait échoué… Mais qui oserait comparer Hollande à Mitterrand ?
lundi 27 avril 2015
Le L-39 : une success-story
C'est le rêve de tout passionné d'avion de chasse, et je l'ai réalisé le mois dernier : j'ai fait un vol en avion de chasse, et découvert ce qu'on ressentait avec 5G. Mon vol a eu lieu à Rennes, à bord d'un Fouga Magister. Evidemment, j'aurais préféré le faire à bord d'un autre appareil. Le Fouga n'a pas une « gueule d'atmosphère », si l'on peut dire. Cet ancien appareil d'entraînement ne présente pas les lignes agressives d'un avion de combat (cela dit, il offre de bonnes sensations, et j'avoue avoir eu la nausée avant la fin de la voltige aérienne). Ce que j'aurais aimé par dessus-tout, c'est réaliser mon vol à bord d'un Aero L-39 Albatros. Le choix n'aurait pas été très patriotique (l'appareil est d'origine tchécoslovaque), mais que voulez-vous, c'est l'appareil qui m'a fait rêver durant mon enfance.
Le L39 a une histoire curieuse. Après sa création dans la période qui suivit immédiatement la Première Guerre mondiale, la Tchécoslovaquie mit très vite sur pied une importante industrie aéronautique (dont une partie existe encore aujourd'hui). L'URSS contrôlant le pays dès la fin des années 1940, les Tchèques construisirent un certain nombre d'appareils russes comme le MiG-15. Lorsque le contrôle soviétique disparut en 1989, l'industrie aéronautique tchécoslovaque continua de fabriquer plusieurs types d'avion importants. En 1993, à la création de la République Tchèque, l'une des firmes les plus importantes était Aero Vodochody, et était spécialisée depuis de nombreuses années dans la conception et la production d'avions d'entraînement et d'appareils d'attaque légers à réaction. L'un des avions les plus réussis au monde dans ces deux spécialités fut ainsi l'Aero L-39 Albatros, développé en tant que successeur naturel de l'Aero L-29 Delfin (Dauphin) des années 1960, mais capable de répondre à des programmes de formation bien plus étendus tout en offrant une réelle capacité d'appui tactique léger. Le premier L-39 vola en novembre 1968 et le premier type d'avion-école de série fut le L-39C mis en service dans la force aérienne tchécoslovaque en 1974 après une refonte partielle du type L-39 original. Le L-39 fut naturellement largement utilisé par la force aérienne soviétique (2080 exemplaires) et divers autres pays du Pacte de Varsovie ainsi que par d'autres pays dans le monde appartenant à la sphère d'influence soviétique. Le développement du type mena au milieu des années 1970 au L-39L remorqueur de cibles, au L-39ZA d'attaque au sol et de reconnaissance. Cette dernière version pouvait recevoir sous le fuselage une nacelle détachable armée de canons. D'autres améliorations entreprises après 1989 donnèrent le L-39MS modernisé et plus puissant et, de la, une nouvelle génération L-59. Cette version vola en septembre 1986 et le premier L-59 de série fut livré à l'Égypte en 1993. Ce type fut encore développé sous la forme du L-159 spécialisé dans 1'appui tactique léger, dérivé entièrement « occidentalisé » et doté d'un réacteur à double flux Allied-Signal (Honeywell) F124 américain et d'une avionique occidentale. La production totale du L-39 fut au moins de 2854 appareils plus cinq L-39MS et 60 L-59. On est loin des Rafale de Dassault, qui ont mis presque 30 ans pour se vendre à 24 exemplaires ! Je pensais que ce vol en avion de chasse allait calmer ma passion aéronautique, mais il l'a au contraire fait renaître de ses cendres. Je pense d'ailleurs remonter un jour ou l'autre dans le ciel pour ressentir à nouveau les joies (et la terreur) de la haute voltige. Source : Avion de Chasse
Quel est le programme d'Hillary Clinton ?
Hillary Clinton a annoncé sa candidature pour la présidence américaine mais n’a aucun programme. Le cas de l’Amérique n’est pas exceptionnel. La plupart des grandes démocraties sont aussi démunies, en voici les 4 raisons principales.
Le cas d’Hillary Clinton est spectaculaire. Barack Obama avait déjà été élu sur un programme réduit à une peau de chagrin sur le social mais dans les faits, il a conduit la même politique monétaire que les républicains et la même politique étrangère, prudente et essentiellement au service non pas de la liberté mais des intérêts économiques américains. Hillary Clinton n’a rien produit comme projet, comme mesure, comme ambition. Elle s’engage les mains nues et les poches vides.
La France n’est pas mieux. François Hollande a été élu sur un programme impossible à réaliser. Donc il n’a pas tenu ses promesses, ce qui lui vaut les pires ennuis maintenant.
L'opposition de droite est quasiment dans le même cas. Nicolas Sarkozy sera certainement le candidat de l’alternance mais on ne sait pas avec quel programme économique, quel programme de politique étrangère. Le seul dossier sur lequel les candidats nous donnent quelques indications portent sur les questions de société et d’immigration.
La Grande-Bretagne est dans la même situation, il y a peu de différences entre ce que proposent les conservateurs et les travaillistes.
Le système d’économie de marché s’est imposé au monde entier. A part la Corée du Nord et Cuba, tous les autres pays du monde, y compris la Chine, ont adopté les systèmes d’économie de marché. C'est la confrontation entre l’offre et la demande qui établit les grands équilibres et optimise les intérêts de tous.
L’économie de marché fonctionne à la concurrence entre les agents économiques. Il y a des frictions, des blocages, des régulations brutales mais le système de base est un système de concurrence. Le système de production de richesse ne fait pas débat. Il peut y avoir débat sur le système de redistribution de richesse mais à la marge.
Les raisons pour lesquelles les grandes démocraties sont en panne de programme sont très simples. Il y en a 4 grandes au moins.
Tout d'abord, le périmètre d’action de l’Etat s’est considérablement réduit. La mondialisation, la surpuissance des entreprises globales a progressivement réduit le domaine de la souveraineté nationale.
Ensuite, les Etats souverains se sont regroupés dans des ensembles plus vastes qui produisent leurs propres règles, dans des conditions démocratiques qui ne sont pas toujours transparentes. Tout le problème de l’Europe est là. L’impression d’avoir une gouvernance technocratique alors que tout est fait par délégation de pouvoir des Etats.
Et puis, il existe une prolifération d’organisations non gouvernementales (ONG) et des fondations qui exercent des missions de service public et qui ne sont pas ou peu contrôlées par un pouvoir politique.
Enfin, les responsables politiques n’ont plus les moyens d’acheter des voix en promettant monts et merveilles. Il y a encore 10, ans, la croissance mécanique des économies offrait de quoi payer les promesses et les factures. Aujourd’hui, ce clientélisme n’est plus possible. La démocratie doit découvrir d’autres ressorts.
La politique du droit d'asile dans l'impasse
Selon les sages, les demandes ont explosé et représentent une nouvelle filière d'immigration dont le coût total avoisine les 2 milliards d’euros par an.
"La politique d'asile est au bord de l'embolie." La phrase est tirée d'un rapport confidentiel de la Cour des comptes, révélé par le Figaro. Il ne s'agit que d'un "rapport d'étape" mais les avertissements au gouvernement sont très clairs. L'asile politique en France est "insoutenable à court terme."
D'abord parce qu'il représente une nouvelle filière massive d'immigration. "Les raisons de cette situation dégradée, dont le constat est unanimement partagé, sont multiples" explique le rapport. "Une hausse de la demande d'asile jusqu'en 2013 pour atteindre 66.251 dossiers déposés, les délais de la procédure qui s'élèvent à deux ans environ et une concentration des demandes sur certains territoires, en particulier l'Ile-de-France." Surtout, 75 % des demandes sont rejetées en moyenne. "La majorité des demandes d'asile adressées à la France est donc a posteriori infondée." Les déboutés sont censés quitter le territoire mais seul 1 % d'entre eux quitte effectivement l'hexagone.
Surtout le coût lié à ces demandes a explosé : 990 millions d'euros en 2013 contre 626 millions en 2009 pour les demandeurs d'asile et autant pour ceux qui sont déboutés. Résultat : 2 milliards d'euros y son consacrés chaque année.
Le gouvernement a bien tenté de trouver la parade grâce à une nouvelle loi mais les nouveaux critères pour obtenir l'asile risquent justement de rallonger le temps des demandes, ce qui serait d'autant plus couteux pour l'Etat. "Plus l'instruction est lente, plus l'éloignement est difficile à cause de l'intégration de certains demandeurs et de la scolarisation de leurs enfants" explique le rapport. Le gouvernement doit désormais trouver la bonne solution, s'il ne veut pas que son budget ne dérape.
lundi 2 mars 2015
Les dauphins : des bêtes impressionnantes, vues de (très) près !
Un voyage aux Maldives, c'est toujours une expérience sympathique. Mais lorsqu'on a l'occasion, comme je l'ai eue, de nager avec des dauphins lors de son séjour, c'est une sacrée cerise sur le gâteau ! Retour d'expérience sur cette cerise que je ne suis pas près d'oublier.
D'abord, une précision : cette expérience n'a pas eu lieu en pleine mer. Elle s'est effectuée dans un bassin semi-naturel, c'est-à-dire en lien avec la mer, mais pas avec des dauphins sauvages. Ces derniers apprécient peu de nager avec l'homme. Au bord de ce bassin dépassaient trois têtes hors de l'eau, avec leurs gueules ouvertes qui semblent toujours sourire. C'étaient les dauphins qui allaient nous accompagner.
Après avoir revêtu une combinaison en néoprène, nous les avons donc rejoints dans l'eau. Et là, première surprise : ils sont plus grands que ce qu'on imagine. Quand on les voit en photos, on les trouve majestueux. Quand on les observe de la terre ferme, depuis le ponton du bassin, on les trouve désopilants. Mais quand on se retrouve dans l'eau... c'est une toute autre affaire ! On prend conscience que malgré leur sourire béant et leur caquetage, ils pèsent chacun plus de 200 kilos et sont dans leur élément naturel ! La sensation doit être assez comparable à celle qu'on éprouve en entrant dans la cage d'un ours apprivoisé. L'animal est mignon, mais il pourrait également vous déchiqueter en quelques secondes.
Vous vous dites alors que les dauphins sont des êtres pacifiques. Voire... Il paraît que les requins les craignent, parce qu'ils peuvent les tuer, simplement en fonçant tête baissée dans leur flanc ! Vous répondez alors qu'ils ne le font alors que pour se défendre. Pas si sûr... Car le contact avec leur peau est pour le moins étonnante. On s'attend à une peau satinée, glissante même, mais c'est plutôt une surface rude qu'on a sous les doigts, pleine de cicatrices : ces estafilades sont des « griffures » provoquées par leurs congénères lors des conflits. Ces griffures sont si nombreuses chez les individus les plus vieux que l'avant de leur corps est uniformément blanc !
Evidemment, c'est une merveilleuse aventure à vivre, et que je vous recommande vivement. Mais si vous avez par exemple peur des chevaux, ou des vaches, ou des animaux imposants en général, mieux vaut l'éviter. Un des participants a abandonné au bout de quelques minutes pour regagner le bord du bassin : lui aussi n'avait pas imaginé que les dauphins étaient aussi impressionnants, une fois qu'on est dans leur élément !
Et pour conclure, voilà une petite adresse. Les Maldives n'étant pas forcément accessibles à tous, je vous ai dégoté un site proposant cette activité prodigieuse en France, suivez le lien pour en savoir plus et réserver votre journée pour nager avec les dauphins.
Apparemment les français vont mieux
Le moral des ménages français s'est amélioré en février, gagnant deux points par rapport à janvier. Le chiffre retrouve ainsi son plus haut niveau depuis mai 2012, a annoncé mercredi l'Institut national de la statistique et des études économiques. L'indicateur synthétisant la confiance des ménages s'est établi à 92 en février, après 90 en janvier, mais est resté en deçà de sa moyenne depuis 1987 (100), a précisé l'Insee dans un communiqué.
L'amélioration de l'indicateur tient notamment au fait qu'une proportion moindre des ménages considère que le chômage va augmenter (- 2 points après - 4 points en janvier). L'opinion des ménages sur leur situation financière passée et future s'est également légèrement améliorée en février (+ 2 points). Ils sont plus nombreux à juger opportun de faire des achats importants (+ 3 points) par rapport au mois précédent. Ce niveau n'avait plus été vu depuis octobre 2007 et se rapproche de ses niveaux habituels.
Les craintes des ménages pour l'avenir se lisent souvent dans le sentiment qu'il leur faut mettre de l'argent de côté : or, une amélioration de cet indicateur est perceptible en février (- 2 points). Globalement en février, les ménages perçoivent le niveau de vie passé comme s'étant amélioré en France (+ 5 points), après trois mois de stabilité. Leur opinion sur le niveau de vie futur, en hausse pour le quatrième mois consécutif (+ 4 points en février), atteint son meilleur niveau depuis juin 2012. Mais ces deux soldes restent nettement inférieurs à leur moyenne de longue période.
La réalité de la très faible inflation actuelle n'échappe pas aux Français, moins nombreux à considérer que les prix ont augmenté en février (- 2 points, son plus bas niveau depuis fin 1999). Les ménages, toutefois, restent presque aussi nombreux en février qu'en janvier (+ 1 point) à anticiper une augmentation des prix à l'avenir.
Il faut développer les OGM
Le choix politicien d’interdire les PGM en France est préjudiciable à l’agriculture, à l’industrie semencière nationale et, au-delà, à l’économie française en panne de croissance. A-t-on mesuré les conséquences pour l’industrie française des semences (premier exportateur mondial pour les grandes cultures), privée d’innovation technologique et d’un marché en pleine expansion??
La situation de la recherche agronomique publique est toute aussi consternante.
Il est absurde d’envisager une agriculture durable ou « agro-écologique » sans l’apport de l’amélioration génétique des plantes et de la transgénèse qui ouvrent d’immenses opportunités.
Après l’échec du plan Ecophyto, pourquoi se priver des PGM qui peuvent contribuer à atteindre le nouvel objectif fixé par le gouvernement pour réduire la consommation de pesticides?? Peut-on accepter que l’INRA, deuxième institut de recherche agronomique au monde, rejette une technologie innovante comme la transgénèse pour créer de nouvelles variétés répondant aux besoins des agriculteurs et reste muette dans la vive controverse sur les OGM??
Qui s’intéresse aux conséquences économiques de cette interdiction des PGM en termes de manque à gagner pour l’agriculture, d’emplois qualifiés, de bénéfices environnementaux, d’investissements en technologies du futur pour répondre aux défis alimentaires, énergétiques et environnementaux??
Qui a chiffré les dépenses publiques et privées engagées depuis vingt ans sur les PGM… pour ne rien faire??
Il est urgent de mettre un terme aux mensonges et aux turpitudes politiciennes, de parler un langage de vérité sur l’agriculture française et sur les biotechnologies végétales et de restaurer la liberté de choix pour les agriculteurs.
lundi 12 janvier 2015
L'Etat-providence contre l'Etat-piège
Si j'apprécie généralement d'assister à des séminaires, il m'arrive cependant à certaines occasions d'y grincer des dents, notamment lorsqu'il est question d'économie. Le dernier auquel j'ai assisté m'a ainsi offert la « chance » d'écouter un politicien divaguer sur la question de la crise, et notamment sur les réponses qu'il était possible d'y apporter.
Contrairement à ce que certains politiciens imaginent, la croissance et la richesse ne sont pas occasionnées par leurs faits et gestes. Les autorités, malgré leur puissance, sont inaptes à mouvoir une entité aussi grande que l'économie, constituée de millions d'acteurs (individus et entreprises). Non, la croissance et la prospérité fleurissent grâce à la prise de responsabilité particulière de chaque habitant. En temps de crise, la solution ne consiste donc pas à centraliser le pouvoir et à décider de manière étatique des prix, de la répartition, surtout par des énarques n'ayant qu'une connaissance très approximative du libre marché. Non, la solution consiste au contraire à fournir plus d'opportunités et de liberté aux acteurs du libre marché, en prenant conscience qu'une aussi grande entité s'auto-régule naturellement, et peut s'auto-guérir... si on lui en laisse l'occasion, c'est-à-dire si on ne fausse pas son fonctionnement en l'entravant de toutes parts.
L'accroissement de la richesse doit toujours rester une priorité absolue. Non par cupidité, mais par pragmatisme. Si l'économie se fructifie, davantage de personnes pourront trouver un emploi, le déficit budgétaire se minimisera de lui-même, tout le monde en retirera des bénéfices et contribuera avec plus de facilité à la richesse globale.
La richesse naît, elle n'est pas édifiée. Le mot "édifié" transmet l'illusion que la richesse et l'emploi peuvent être développés par le biais d' un processus fixe. Qu'on se contente de pousser sur certains commutateurs pour que jaillissent de la richesse et de l'emploi. Et que les gouvernements sont en sus plus efficaces que n'importe qui d'autre pour pousser sur ces boutons, et sont ainsi capables d'élaborer un maximum de richesse et d'emploi. L'idée est spécieuse, retorse même, car elle va à l'encontre du processus naturel. La richesse fleurit quand les citoyens et les entreprises ont l'opportunité de démontrer leur imagination, ont la faculté d'entreprendre et sont incités à la réussite. La richesse et l'emploi surviennent quand les citoyens et les entreprises peuvent donner le meilleur d'eux-mêmes. La prospérité et le travail sont donc la conséquence de l'incitation des citoyens et des entrepreneurs à convoiter leur intérêt propre, pour alimenter au final l'intérêt commun. Le gouvernement, lorsqu'il prétend agir pour le bien commun et s'immisce dans la question économique, est donc semblable à un chirurgien qui porterait des moufles pour une opération à coeur ouvert, et ce sur un patient qui n'a pourtant pas besoin d'opération ! Mieux même, un patient qui guérirait plus facilement si l'on laissait faire la nature !
Je crois n'avoir jamais entendu autant de dents grincer dans une salle que lors de ce séminaire, pendant ce discours complètement dépassé qui considère encore l'Etat comme un Etat-providence. Si cela vous intéresse, allez sur le site de l’Agence Incentive qui est l’organisatrice de ces conférences, vous y trouverez toutes les prochaines dates.
Un peu de connerie
Au début, j'ai cru à un gag. Comme mon blog est classé dans les sites écolos, je reçois souvent des annonces concernant de la propagande écolo, des courriers personnels pour me vanter tel ou tel projet, les chroniques impénétrables de Simon Coquillette. Là, je peux vous assurer, cher lecteur, très chère lectrice, qu'il s'agit du projet le plus con de la planète. il s'intitule Ici la Terre et à pour but de fixer dans une falaise un bras en bronze avec un bouquet de fleur au bout. Déjà, en soi, l'idée n'arrive pas toute seule et il faut l'esprit de subversion d'un enfant de trois ans pour s'imaginer faire un truc nouveau ou gentiment transgressif ou même doucement subversif, façon love bombing ou kiss kiss parade. C'est juste une idée con. Une de plus. Ils disent : "Ce geste est d’une simplicité remarquable et se laisse exprimer en une phrase : Tendre un bouquet de fleurs à l’immensité de la nature, du ciel, du cosmos dans un geste simple, sincère, amoureux." Là où le projet atteint des sommets, si l'on peut dire, c'est dans sa présentation. Passons sur les fautes de français. Mais on peut s'attarder sur la video très soignée de jeunes escaladant des montagnes, sur la musique planante légèrement angoissante, sur les moyens internet pour collecter des fonds et sur l'argumentaire pour faire cracher au bassinet. Tendre un bouquet de fleur, ce n'est pas rien pour ces doux ahuris : c'est "un geste périlleux, où l’on expérimente la hauteur, le vertige, l’ouverture, la grandeur céleste, un geste qui fait tenir tout les éléments en un seul lieu. Un geste presque inframince dont la réalisation demande de la préparation, de l’élaboration, de la coordination de toute une équipe." "Presque inframinces", en effet, sont les arguments de ces rhétoriqueurs de cour de récréation. Au lecteur d'apprécier la hauteur de plafond du rédacteur de ce machin avant d'aller tâter de la "grandeur céleste". On peut craindre la déception si, après avoir coulé un bronze, cette équipe de branquignols arrivent à le fixer sans se tordre de rire. Pour 25 euros, vous aurez droit à des photos de jeunes hommes avec des fleurs sur le menton à la place de poils de barbes, et au portrait d'un des jeunes les parties à l'air. Tout de suite, ça fait envie... Pour 700 euros, vous aurez le moulage du bras en résine. Pas le vôtre mais celui du jeune en photos. La suite du site ne dit pas ce que vous pourrez faire avec. Il ne manque qu'une chose, pourtant implicite dans le fait que j'ai pu recevoir cette ânerie : l'évocation de l'écologie. Les fleufleurs, le brabras, la grandeur céleste et toutes les cucuteries d'usage font immédiatement penser à une sorte de dérive sectaire très très locale, comme un délire à deux que l'on transforme imprudemment en site internet et en projet planétaire. Donc si vous voulez bien rire après avoir relu Muray, vous pouvez allez voir ce site. Si vous êtes perméable à la connerie new age ambiante, passez votre chemin : c'est contagieux.
Changer de logiciel économique
À Astaffort, dans le Lot-et-Garonne, Julien Leclercq dirige depuis quatre ans l'agence Com'Presse, spécialisée dans la production de contenus éditoriaux. Il a pris la suite de sa mère qui avait fondé en 1999 cette entreprise, qui compte aujourd'hui 40 salariés pour un chiffre d'affaires de 40 millions d'euros. Julien Leclercq, membre du mouvement patronal Les Déplumés, se définit ironiquement comme un "salaud de patron" : sur son site et dans un livre du même nom, il raconte ses vicissitudes de chef d'entreprise. Il confie au Point.fr ses impressions sur les dernières déclarations économiques de François Hollande sur France Inter. Instructif et décapant. "Beaucoup de problèmes relèvent de choix européens", selon le président de la République. Une déclaration qui a "consterné" Julien Leclercq. "Ces grands partis qui défendent l'Europe uniquement tous les six ans ne cessent de l'accuser de tous les maux entre deux échéances électorales. Comment peuvent-ils s'étonner après cela que le FN arrive en tête aux européennes ?". "François Hollande nous dit : Le pacte de responsabilité va s'appliquer dans sa majorité au 1er janvier. Il a certainement oublié que nous étions déjà le 5... Plus sérieusement, il admet ici que jusque-là le pacte de responsabilité n'existait pas. Donc, tous les grands discours sur les patrons ne jouent pas le jeu, alors qu'on a mis en place le pacte de responsabilité n'ont aucun sens." "Le président nous dit que les emplois aidés ne sont pas une solution. Je ne suis pas d'accord. Subventionner fortement un emploi dans une TPE privée aurait du sens. Les chefs d'entreprise, notamment de TPE et de PME - qui ont créé 80 % de l'emploi salarié ces vingt dernières années -, ont vocation à pérenniser les emplois une fois l'aide arrêtée, car le dirigeant se sera battu pour développer son entreprise. Subventionner à 75 % un emploi dans une collectivité locale, ça, en effet, ce n'est pas une solution. Un emploi aidé dans une collectivité est amené à s'éteindre. C'est pourtant le chemin privilégié par le gouvernement." "Personne n'a pensé à demander à notre président pourquoi le contrat de génération ne fonctionnait pas. Là, il y a un vrai sujet, concret, précis, et qui ne tombe pas dans l'anti-hollandisme primaire. Le contrat génération était une promesse de campagne. Le mécanisme est le suivant : si un employeur embauche un jeune et s'engage à garder un senior, désigné tuteur, le salaire du senior en question est exonéré de charges. Dans la mesure où un senior gagne mieux sa vie qu'un jeune, on pouvait estimer que l'exonération de charges allait financer quasi à elle seule l'embauche du jeune. Un exemple : un senior qui gagne 3 000 euros net coûte 2 500 euros en charges sociales. 2 500 euros d'exonération, ça finance un net à 1 500 euros. Voilà. Le risque était minime : le jeune allait consommer, entrer dans le monde du travail. Malheureusement, au lieu de ça, le gouvernement a laissé tomber l'exonération de charges et a mis en place une prime trimestrielle de 1 000 euros. J'ai hésité à embaucher un jeune quand le dispositif a été voté. Salaire : 1 800 brut, coût global : 2 700 euros par mois environ, 32 400 euros par an. On me propose de me donner 4 000 euros. Cela est-il vraiment décisif pour m'inciter à franchir le pas... ? Voilà pourquoi le contrat de génération ne marche pas... Que le gouvernement applique sa promesse de campagne !" "François Hollande a parlé de simplicité. Il a promis de s'y tenir. C'est un point central. L'ensemble des mesures pour relancer l'emploi sont trop compliquées pour être comprises, appliquées, envisagées dans les TPE et PME. Or, encore une fois, ces petites boîtes représentent 99,9 % du tissu économique français, et ont créé 80 % des emplois ces 20 dernières années. Ce sont elles qui ont la clé. Aujourd'hui, il est prévu de baisser les charges par palier, mais cela est très compliqué à calculer pour nous, et en plus cela est indexé sur le smic - c'est idiot, car les salaires vont baisser. Une mesure simple serait par exemple un emploi exonéré de charges par tranche de 10 salariés." "Le CDI représente 5 % des embauches par an, il y a bien une raison... Pourtant les contrats précaires coûtent plus cher. Alors, pourquoi ? Parce que les entreprises n'ont plus la visibilité suffisante pour créer un CDI tel qu'il est aujourd'hui. Il est temps d'adapter la fin de ce contrat de travail au monde dans lequel on essaie de survivre." "François Hollande n'a pas répondu à quelques questions, notamment sur le pourquoi d'une croissance plus faible en France qu'ailleurs. J'ai beaucoup ri au désormais fameux La loi Macron n'est pas la loi du siècle. Son explication est passée plus inaperçue, elle est pourtant géniale : On ne fait pas une loi qui d'un seul coup change la réalité. Dommage, il y en a qui pourraient. Et son urgence à lui est là. Rien sur le contrat unique..., dommage. Et à quand une vraie simplification du Code du travail ?"
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